Hypertonalité


Parmi mes étonnements initiaux, lorsque j’ai échafaudé mon système langagier dénommé « hypertonalité », ç’aura été cette constance de la répétition cyclique, en boucle, d’une même échelle musicale absolument identique, de registre en registre (d’octave en octave – par exemple : « do ré mi fa sol la si do ») : le cycle correspondant généralement à des conceptions culturelles plus anciennes et, effectivement, dans le rapport au savoir, plutôt répétitives.

Or, l’Univers, sans cesse changeant, est en perpétuelle expansion !

Mes échelles supérieures à l’octave créent, par contrecoup, une spirale : à chaque registre (octave), le matériau est différent – rappelant que, la spirale, c’est la forme de vie même : pas de répétition, mais une évolution par révolutions plus ou moins ouvertes.


« Et l’octave, dans tout ça ? » m’a demandé un étudiant. L’octave, que l’oreille perçoit de toutes les façons immédiatement (division ou multiplication par deux d’une fréquence), joue un rôle de pivot, dans mes échelles spiraliques, à partir duquel je peux même très aisément apprécier et calculer la « pente » du système.

La différence ? Mes œuvres peuvent apparaître comme un peu « blanches », « larges », « ouvertes », …

Et, de toutes les façons, je suis en totale communauté intellectuelle avec toute la physique quantique et les actuelles théories informationnelles de la conception de l’Univers.

Comme dans cette vaste représentation holographique que constitue l’Univers, chaque « unité », dans mon œuvre contient en germe tout l’ensemble (techniques dérivées du sérialisme, bien que, à terme, différentes).


Ce qui détourne en général le grand public des langages musicaux contemporains, c’est la prégnance de la dissonance : mon langage est fondamentalement consonant, plutôt contrapuntique (polymélodique), et obéit à une fonctionnalité élargie, qui n’est pas sans rappeler la fonctionnalité tonale.


Pour toutes ces raisons, le public adhère…de la naissance à …177 ans au moins ! : ayant rencontré tous les âges, au cours de mes concerts et des présentations de mes œuvres, je constate que tous les membres d’une famille sont tous réceptifs au premier degré, du plus jeune au plus âgé !

Mon vœu : réconcilier tous les publics avec les musiques les plus complexes !